Investissement. Tanguy Matériaux lance une nouvelle usine de bois
Novembre 2017 - Les établissements Tanguy disposeront en début d'année d'un outil adapté à leurs besoins. Implanté sur 8 ha de terrain. Avec un investissement de 14 millions d'euros, Tanguy se réserve des belles perspectives d'avenir. Entretien avec Hervé Tanguy, directeur général adjoint des Ets Tanguy
Où sont vos sites de productions aujourd'hui ?
Nous avons une partie sur Lannilis et une autre à Brest. À Lannilis, nous sommes complètement enclavés dans le bourg, totalement à l'étroit et nous ne pouvons plus pousser les murs. Une nouvelle usine de production de bois est indispensable pour répondre à la demande de nos clients. Pour rappel, nous couvrons tout le Grand Ouest en lamellé-collé. Nous ne sommes qu'une vingtaine en France à le fabriquer et seulement trois dans le Grand Ouest.
Quel secteur d'activité va s'implanter dans la zone de Plouédern ?
L'unité de production de bois, à savoir le lamellé-collé et les murs en bois massif (Tot'm et Tot'm X, fabriqué actuellement à Brest) qui seront optimisés à Plouédern. Pour rappel, les lamellés-collés sont les grandes poutres des salles omnisports par exemple et les Tot'm servent à la construction de maison ou d'immeubles.
Historiquement, Tanguy a-t-il toujours été à Lannilis ?
Oui. Mon arrière-grand-père est à l'origine de l'entreprise. Elle a été créée en 1925. Je suis la 4e génération. L'entreprise a connu un beau développement et est composée de 800 salariés et de 42 agences réparties en Bretagne et Pays de Loire. Mais que chacun se rassure, le siège restera à Lannilis.
Un agrandissement à Lannilis n'était pas envisageable ?
Nous l'avions souhaité, mais tout a pris trop de temps et les différents intervenants ne sont pas parvenus à s'accorder pour libérer du foncier. Nous avions un intérêt à rester à Lannilis, car nos approvisionnements de bois arrivent directement ici, au port de Paluden. Une dizaine de bateaux par an, surtout en provenance de Finlande, nous livre chaque année entre 40 000 et 45 000 m3 de bois. Malheureusement, cela ne s'est pas fait.
Pourquoi Plouédern plutôt que Brest, Guipavas ou Lesneven ?
L'accès immédiat à la RN12 est un atout indéniable. Aujourd'hui pour sortir de Lannilis, il faut à nos convois exceptionnels près d'une heure. Nous devons prendre des ronds-points à l'envers, enlever les panneaux... Et puis, nous avons parfaitement été accompagnés par la Communauté de communes du Pays de Landerneau Daoulas.
Quand intégrerez-vous ce nouvel espace ?
Les travaux ont démarré en février et nous espérons une fin des travaux pour janvier ou février 2018 avec une arrivée progressive du personnel et du matériel. L'outil devrait être opérationnel l'été prochain. Nous avons investi dans du matériel ergonomique, plus adapté qui supprime de la manutention car notre parc machine actuel est un peu vétuste.
Combien de personnes devraient arriver à Plouédern ?
Trente salariés au niveau de la production et les dix salariés du bureau d'études. Cette seconde usine ne crée pas de nouvelles embauches dans un premier temps. Mais, nous avons de la réserve foncière sur les 8 ha afin de se préserver pour les années futures. Notre expérience lannilisienne nous rend prévoyants.
Qu'allez-vous faire de la partie qui va se libérer à Lannilis ?
Nous allons développer notre partie d'aménagement extérieur Mobextan (Mobilier Extérieur Tanguy) qui existe depuis 25 ans maintenant. Aujourd'hui cette partie est éclatée sur deux sites à Lannilis.
